Le marché de la cigarette électronique connaît une croissance exceptionnelle. Avec plus de 2 000 points de ventes et près de 2 millions de « vapoteurs » en France, l’e-cigarette séduit, mais crée également la controverse. Ses défenseurs mettent en avant sa contribution pour arrêter de fumer, et ses opposants y voient un nouveau phénomène de mode pour consommer différemment du tabac.
Le manque de connaissance sur la cigarette électronique doit nous inviter à mettre ce produit sous surveillance.
Certes la cigarette électronique, bien fabriquée et bien utilisée, selon le mode d’emploi, est un produit qui présente des dangers infiniment moindres que la cigarette traditionnelle, mais les dangers ne sont pas totalement absents.
L’ingestion accidentelle du liquide (mélange de nicotine aromatisée, de colorants et de produits chimiques) constitue une neurotoxine puissante. Ingéré ou au contact de la peau, ce liquide peut causer des vomissements, des convulsions, en particulier chez les jeunes enfants. Pour la protection des enfants, ce produit doit être considéré comme un produit ménager hautement toxique. Attention au lieu de stockage et à la manipulation du produit en présence d’un enfant.
Le principal danger de l’e-cigarette est lié à la dépendance à la nicotine qu’elle contient, mais la forme du produit et sa gestuelle sont aussi des facteurs qui pourraient contribuer à entretenir la dépendance. Le risque étant que les plus jeunes, en particulier les jeunes filles, par effet de mode, se mettent à fumer la cigarette électronique, et même avec un taux de nicotine faible, en soient dépendantes.
Dans l’attente d’études scientifiques complémentaires se prononçant sur l’efficacité et la non toxicité de la cigarette électronique en tant qu’aide au sevrage tabagique, La Ligue contre le cancer recommande de :
- Déconseiller fortement l’usage de la cigarette électronique aux mineurs, aux femmes enceintes et aux non-fumeurs car elle contient des substances addictives et toxiques
- Réserver l’usage de la cigarette électronique aux fumeurs souhaitant arrêter de fumer et ayant échoué avec les moyens conventionnels d’aide à l’arrêt
- Avertir les personnes sur la méconnaissance des bénéfices et des risques liés à son utilisation au-delà de six mois
Sources : www.ligue-cancer.net, www.tabac-info-service.fr